Gay.riz.on

Avec des si, on refait le monde.

Lundi 28 novembre 2011 à 12:41

 

[ Je suis assis là, comme tous les soirs, au fond du même café, à chercher une solution. J'ai beau me répeter que je suis mort, je continue tout de même de vivre. Mon problème, c'est que tu es ma solution. Ce sont les gens les plus cyniques et les plus pessimistes qui tombent le plus violemment amoureux, car c'est bon pour ce qu'ils ont. Mon cynisme a hâte d'être démenti. Ceux qui critiquent l'amour sont bien sûr ceux qui en ont le plus besoin :  au fond de tout Valmont sommeille un indécrottable romantique qui ne demande qu'à sortir sa mandoline. Et voilà, ça y est, ça recommence, le piège se referme, la machination se met en branle. J'ai de nouveau des envies de grande maison, avec jardin ensoleillé, ou bien le chant de la pluie sur le toit en fin de journée, envie de cueillir un bouquet de violettes, main dans la main avec elle, loin de la ville pour faire l'amour encore et encore avec elle jusqu'à en crever de joie, à en pleurer de plaisir, carresses pour se consoler d'être si bien ensemble, melon glacé et jambon de Parme, Florence, Milan, s'il y a le temps.]

J'aime beaucoup Beigbeder. Il est certes fort critiqué, mais j'aime le cynisme qui transperce ses mots. J'aime retrouver ce que je pense sous sa plume. Il n'a vraiment pas tort sur ce coup là. Moi qui ai toujours été cynique, qui ai toujours usé de l'ironie de la vie pour fuir à toute jambe les relations.. Et pourquoi? Traumatisme du à l'enfance diront surement les psy. On a tendance à croire que les divorce n'affecte pas vraiment ce qu'on est, que c'est surement mieux ainsi. Pourtant, je me souviens de mes 15 ans. Je me souviens de tout, ca a certainement été la période la plus éprouvante de ma vie. Lorsque que la séparation est consentante des deux cotés, c'est simple. Lorsque mon  père aime toujours ma mère à en crever, et que le quitte ça en est une autre. Il m'a fallu des années pour comprendre qu'elle avait raison. Qu'elle devait partir. Que c'était presque une question de survie psychologique. L'alcoolisme aura notre peau. Mon père est alcoolique. Non seulement, il partait des mois à l'étranger pour le boulot, mais en plus de cela, lorsqu'il rentrait à la maison, la seule impression que j'avais, c'était de ne pas valoir plus qu'une bouteille de whisky bon marché. Alors oui, elle a fait le bon choix. Même si ca a été dure. Même si quand elle lui as dit, il a essayé de l'étrangler. Même si mon frère et moi avons du les séparé. C'était dur, et après ça, mon père n'a plus jamais été le même. Mais c'est un gros chapitre. Le chanceux aura donc un article à lui tout seul. 

Soit, oui je déteste les relations. Je suis un peu contrôle freak. Et pour avoir vu beaucoup trop de genre mourir d'amour, je n'en voulais pas. J'avais cette image pourrie des relations qui comme à l'eau de rose et finissent en eau de boudin. Mon frère en a crevé. Mes parents en ont crevé. Mes amis.. Tout ça, c'était pas pour moi. Puis, S. est arrivée. Certes elle a changé ma vie et m'a énormément fait grandir. Mais c'était couru d'avance, ça c'est mal fini. Beaucoup de souvenirs. De souffrances. De rire. d'espoir, pendant 3 ans. L'espoir qu'elle me regarde, qu'elle me voit comme la personne qui pourrait lui apporter un petit bonheur. Ca n'est jamais arrivé, même si c'était bien plus compliqué que ça. Désillusion. Douleur. Mais je systématisme de ne pas affronter mes douleurs, de les planquer bien loin, et de les ignorer. Pourquoi? Parce que je ne veux pas terminer comme mon père. Sad story. Ensuite, P. est arrivé, comme un soleil dans mon quotidien obscure. Oh on se connaissait déjà, elle savait tout ce par quoi j'étais passée, ou plus moins. Pourtant, après deux ans à me désirer, elle l'a encore voulu. Elle a voulu de moi, et au bout de 3 semaine j'ai cédé. Voilà deux histoires qui se chevauchent, deux histoire qui se croisent et qui pourtant sont toutes les deux tellement loin maintenant. C'etait elle, P*, mon amour, mon coeur.. Pourtant, elle aussi est partie. Son départ a été aussi soudain qu'inattendu. La chute est difficile.  Elle a eu la seule chose que S. n'avait pas eu, ma confiance. Et pourtant ca n'a pas suffit. Elle m'a laissé, pour des raisons tout aussi obscure que le désir qu'elle avait de moi. Elle a laissé un trou béant. Comme si j'en pas assez bavé, comme si j'avais besoin de ça. Dans le fond, je ne la blâme pas, j'aurais juste aimé qu'elle réfléchisse aux conséquences avant de se mettre avec moi. Qu'elle soit sure de ce qu'elle faisait. Mais dans le fond qui l'est vraiment? Aujourd'hui, je patauge. Je me débat avec mes anciens démons, car oui, en partant, elle a laissé porte ouverte à tout ce que j'avais enfoui. Tout est remonté, et je ne me l'explique pas, mais je dois quand même affronter tout ça une bonne fois pour toute. J'y travaille, j'essaye du plus fort que je peux, même si la tâche est, je vous l'avoue, vachement hardue. Je me déteste d'être aussi faible. 3 semaines qu'elle m'a quitté, et j'ai l'impression que c'est hier. Mais je m'en remettrai, il le faut, je le dois, parce qu'on ne m'abat pas comme ça, parce que je ne veux plus redevenir cet être fragile et dénué de toute résistance. Je vaincrai cette douleur, et on ne m'y prendra plus, c'est plutot évident. Il n'y a plus qu'à croiser les doigts, et a souhaiter que mon mental sera aussi fort que ma capacité à vouloir me remettre de tout ça. Le plus dure, après deux échecs si proches, et si dur, c'est de savoir si le problème vient de moi. J'ai toujours tenté de trouver une bonté interne aux gens qui m'entouraient, mais là, tout ce qui en ressort, c'est que l'être humain est mauvais. Ce n'est pas la société qui corrompt l'homme, c'est l'inverse. J'ai toujours en ligne de mir de garder mon intégrité, de toujours être capable de me regarder dans une glace et de me dire que j'avais fais ce qui me semblait le mieux, et le plus juste. Pourtant je suis seule, pourquoi ? Pas que ca me dérange tant que ça, j'aimerais juste comprendre.



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Dimanche 27 novembre 2011 à 22:05

 
Du haut de mes 20 ans, j'ai l'impression d'avoir déjà tellement vécu. Je ne dois pas être la seule. Je me plais à tout relativiser à l'oral, et à me laisser aller dans mes écrits. Parce que j'en ai besoin. J'essaye constamment de garder la face, et de ne pas me plaindre. De sourire. De vivre. Mais il y a des jours ou c'est moins simple que d'autre. Je ne pense pas que beaucoup de gens liront ce blog. J'avais besoin d'un espace pour écrire. Word ne me suffit plus. Ecrire ma vie, écrire mon histoire. Ecrire mes maux, mes souvenirs, mes instants de bonheur. Tout. Pour me souvenir d'où je viens. Pour me rappeler où je vais. Pour ne rien laisser passer. Pour éviter de faire les même erreurs. 


Indéniablement, j'ai besoin de ces fragments.

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